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PASSION NSU
28 avril 2012

HISTOIRE CHALLENGE AUDI - NSU / STORY CHALLENGE AUDI - NSU

 

HISTOIRE

 

CHALLENGE

 AUDI NSU Logo

 

ECHAPPEMENT Classic N° 21 - Avril 2012 - Couverture 


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La TT tire sa révérence

Article du magazine mensuel « Echappement Classic »

Texte et photos de Christian Courtel...

 Christian Courtel (Portrait 2010)Christian Courtel

Plus une photo d'Adolphe Conrath

(Guy Chasseuil – Jean Todt, NSU 1000 TTS N° 55 – Routes du Nord 1967)

ECHAPPEMENT Classic

L'univers du VHC et de la régularité - N° 21 – Avril 2012

Pages 52 à 57

    Pendant dix ans, la petite sportive allemande a vaillamment tenu le pavé en rallyes avant de terminer sa carrière sur un dernier tour de piste. En 1972 et 1973 les concurrents du challenge NSU s'en sont donné à cœur joie pour le plus grand plaisir du public

 

PHOTO 1

Les NSU ont révélé quelques futurs champions.

Ici aux Routes du Nord 1967, Guy Chasseuil et son équipier Jean Todt

sont à bord d'une NSU 1000 TTS engagée par l'importateur

CEIDA France.

(Photo d'Adolphe Conrath)

 

PHOTO 2

Roger Sénaillac (de face) et Michel d'Anna (à droite)

étaient les responsables sportifs et techniques

du Challenge NSU,

ça ne rigolait pas toujours !

PHOTO 3

Dès 1972, les concurents du Challenge NSU

allaient en découdre à travers un programme de

quatorze épreuves sur circuit.

   Apparue au milieu des années soixante, la NSU TT a entamé tidement sa carrière sportive. Mais son apparence paisible était trompeuse. Grâce à quelques aménagements appropriés, la petite TT eut tôt fait de dévoiler un caractère résolument agressif, et elle eut alors de nombreux adeptes. Si l'on voulait prendre un raccourci osé, disons que la petite « bobinette » d'outre-Rhin avait, toutes proportions gardées, des faux airs de R8 Gordini à laquelle il ne manquait qu'une cinquième vitesse...

C'est essentiellement en rallye que les TT et 1000 TTS ont signé leurs plus belles performances. Tout le monde garde en mémoire l'exploit de Bernard Darniche, deuxième au Critérium des Cévennes 1969, après avoir fait trembler l'équipe Alpine ! C'était l'époque où l'importateur français CEIDA était fortement impliqué en compétition en comptant dans ses rangs une kyrielle de fins pilotes parmi lesquels nous citerons Guy Chasseuil, Darniche bien sûr, mais aussi Marie-Claude Beaumont, les Frères Flament, Claude Swietlik ou encore Christian Cuttica, alors que certains, à l'instar de Jean-Pierre Jarier ou Henri Greder, n'hésitèrent pas à s'engager sporadiquement au volant de ce petit bolide allemand. Enfin, on rappellera également que le service compétition fut dirigé par Christian Chauvin et Roger Sénaillac, entre lesquels s'intercala un certain Jean Todt, que l'on vit également sur piste au volant de NSU.

 

La monotypie au pouvoir

   Au début des années soixante-dix, la TT commençait à sérieusement souffrir de la comparaison avec ses rivales, d'autant qu'en interne, sur un plan de stratégie industrielle, l'inéluctable fusion entre NSU et Audi allait déboucher sur un changement de politique. Reste que la TT, entre 1970 et 1973, a connu quatre saisons intenses en matière de compétition. La mise sur pied d'un Challenge Audi-NSU réservé aux différents modèles de TT engagées en Groupe 1 et Groupe 2, tant en rallye qu'en circuit, a permis a l'Angevin Jean-Claude Boucher de se mettre en évidence. Cependant, la formule était bâtarde et ne semblait satisfaire personne à l'heure où les disciplines monotypes fleurissaient ici et là. Aussi, dès 1972, le Challenge NSU allait suivre ce mouvement, pour le plus grand bonheur d'une cinquantaine de concurrents excités à l'idée d'en découdre à armes égales, à travers un programme de quatorze épreuves sur circuit.

La base retenue fut la NSU 1200 TT équipée d'un kit, comprenant une pipe d'admission TTS, deux carburateurs Weber 40 DCOE 32 et un échappement Devil. Une formule relativement économique dans la mesure où le marché de l'occasion permettait de trouver des TT à moindre coût et que l'engin était réputé pour une robustesse en passe de devenir légendaire. Enfin, sur le plan du pilotage, c'était l'occasion rêvée de se faire plaisir au volant d'une voiture à propulsion au moment où la R12 Gordini avait remplacé la R8 Gordini. Cela dit, il ne s'agissait que d'un répit car Robert Ferry, président « d'Aââ-audi NS-ou France » (il le prononçait à merveille...) avait rappelé lors de la présentation du Challenge, début 72, que la TT céderait sa place à l'Audi 80 en 1974.

Dirigé par Roger Sénaillac, le Challenge Audi-NSU nouvelle formule allait, rapidement trouver sa place dans les programmes nationaux. À cette époque, c'était un peu l'auberge espagnole... Il suffisait d'amener qui son trophée, qui son challenge, pour satisfaire la demande des organisateurs de circuits. Pour eux, c'était tout « bénef » (bénéfice) ou presque, dans la mesure où le constructeur concerné livrait une compétition clés en main ! Suffisait de pousser un peu les grillages du paddock pour caser le surplus de concurrents, de rogner un quart d'heure par-ci, une demi-heure par là dans la programmation, et le tout était joué. Tout le monde était content, à commencer par le public qui jouissait d'un spectacle supplémentaire, haut en couleurs le plus souvent.

 

PHOTO 4 - Daniel VINCENT (Portrait)

Daniel Vincent a marqué de son empreinte le Challenge NSU

qu'il a animé et remporté en 1972.

 

PHOTO 5 - P54-01

Benoît Maechler, pilote alsacien débutant s'était permis de

s'attaquer aux « gros bras » du Challenge en 1972.

Il possédait un certain sens de l'attaque, mettant en valeur la propension du

train arrière de la NSU, à passer du carrossage positif au carrossage négatif.

 

PHOTO 6 - P54-02

Non seulement Daniel Vincent (accroupi) était un bon pilote,

mais il était aussi un préparateur réputé. Le démontage aisé

du groupe propulseur de la TT facilitait les interventions mécaniques,

comme ici à Nogaro avec la voiture de Philippe Versini.

 

PHOTO 7 - Patrick Langlois (Portrait)

Venu de nulle part, Patrick Langlois a été le héros

de la saison 1973 en remportant le Challenge NSU,

avant de s'adjuger le Volant Shell Magny-Cours

 

PHOTO 8 - P55-01

Etape à La Châtre avec son incontournable épingle,

cause de tant de touchettes et d'espoirs déçus...

Michel Weber et Patrick Langlois virent en tête

et termineront dans le même ordre.

   La « star » de la saisons 1972 fut Daniel Vincent, déjà bien rodé par quelques participations dans les précédentes éditions du challenge. Concessionnaire de la marque à Athis-Mons, dans l'Essonne (Près de Paris), préparateur à ses heures et excellent pilote de surcroît, il n'a laissé à quiconque le soin de dominer les débats en dépit de la résistance d'un débutant prometteur venu d'Alsace : Benoît Maechler. Révélation de la saison, ce dernier, signataire de trois victoires, est resté menaçant jusqu'au terme d'une compétition devenue très ouverte dès lors que les concurrents disposaient d'un matériel équivalent. Les batailles dans le peloton étaient très chaudes le plus souvent. Daniel Vincent pouvait compter sur le soutien indéfectible de sa famille, et en particulier de sa maman, son supporter « numbère ouane ». (N° 1) Celle-ci ne se contentait pas de tenir le chrono ou de beurrer les sandwiches à l'heure du casse-croûte : elle pouvait aussi se transformer en furie si un adversaire, un tant soit peu agressif, avait eu quelques velléités à l'égard de son chérubin...

PHOTO 9 - P56-01

Passe d'armes sur le circuit Paul Ricard,

en avril 1973, entre Gérard Daprey (N° 02)

alors directeur artistique d'Echappement, et

le fantasque Robert Calès (N° 14)

 PHOTO 10 - Daniel Bonamy (09) P 56-02

Certains concurents semblent insensibles au stress

de la course. La preuve avec Daniel Bonamy

qui tire tranquillement sur sa bouffarde (pipe)

en attendant le départ. Re-lax !

 

PHOTO 11 - Daniel Huot-Sordot (Portrait)

Daniel Huot-Sordot s'est montré d'une fidélité

exemplaire à la NSU TT.

Il a connu toutes les routes du Challenge et a gagné en rallye comme

en circuit. Il a stoppé sa carrière quand la NSU

a tiré sa révérence.

 

LE TRIO MAGIQUE

   Les dernières saisons d'une formule monotype ont ceci de particulier que leurs participants semblent faire peu de cas de leurs voitures. Bien souvent celles-ci ont déjà de la bouteille et les carrosseries portent, avant même le début de la saison, les traces d'un vécu bien consommé... Le Challenge Audi-NSU 1973, dernier du nom, ne déroge pas à la règle. Après des qualifications dignes d'un rallye hivernal car disputées sous la neige sur le circuit de Dijon (Dijon-Prenois), un pur « rookie » s'est emparé des rênes de la discipline en s'imposant d'emblée, signant quatre des cinq premières manches de la compétition. Patrick Langlois, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a promené son talent et sa petite moustache au nez et à la barbe de quelques « anciens », fort marris de s'être fait griller la politesse par un parfait inconnu. Pourtant, cette saison 73 a connu une bataille de tous les instants devant, au sein, et même à l'arrière du peloton. Que des attaquants et il y en eut même de très spectaculaires, à l'instar d'André Versini et de Robert Calès, lesquels possédaient une certaine propension au contre-braquage... même en ligne droite !

Heureusement, il y avait aussi quelques stylistes dans les rangs, à commencer par Étienne Hébert, Michel Weber, Dominique Morel ou encore Daniel Huot-Sordot. Pour ce dernier, l'abandon de la NSU a été un crève-cœur. Depuis plusieurs saisons, il courait exclusivement avec des TT, et sons plus beau fait d'armes restera à jamais sa victoire au rallye de Saint-Cloud en décembre 1969. En réalité, rien ne le prédisposait à remporter cette épreuve huppée, mais il sut se montrer opportuniste quand une tempête de neige s'invita à la fête. Le rallye passant devant sa porte, « Huot » se souvint alors d'un train de pneus cloutés qui devait être rangé dans un coin de son garage ! Idéalement chaussé, il s'imposa sans coup férir face à des adversaires dont le souci principal était de garder leurs puissants engins sur la route.

 

PHOTO 12 - P57-01

La neige s'était invitée aux qualifications

du Challenge NSU 1973 sur le circuit de Dijon-Prenois.

Etienne Hébert et Michel Weber ont rivalisé de

virtuosité pour décrocher le ticket d'entrée.

 

PHOTO 13 - P57-02

Marketing oblige, la NSU s'est effacée pour céder sa place à l'Audi 80 GT.
Le spectacle est toujours présent, mais on sent déjà qu'une époque est révolue.

CLASSEMENT

1972

  1. Daniel VINCENT - 123 points

  2. Benoît MAECHLER – 110 points

  3. Gilles DELAFOSSE – 81 points

  4. Jean-Michel OGIER – 67 points

  5. Alain BEZIAT – 62 points

  6. Daniel HUOT-SORDOT – 61 points

  7. « Gouffy » (Roland BARG) – 58 points

  8. Claude ROMAGNY – 53 points

  9. Etienne HEBERT – 47 points

  10. Daniel LACONDEMINE – 42 points

 

1973

      1. Patrick LANGLOIS (7 victoires) – 175 points

      2. Etienne HEBERT (4 victoires) – 148 points

      3. Daniel HUOT-SORDOT (1 victoire) – 120 points

      4. Michel WEBER (1 victoire) – 100 points

      5. Dominique MOREL (1 victoire) – 95 points

      6. Daniel LACONDEMINE – 89 points

      7. Marc GICQUEL – 66 points

      8. Yves LE GALL (2 victoires) – 58 points

      9. Claude ROMAGNY – 43 points

      10. Robert CALES – 42 points

   Quand vint le mois d'octobre, le Chalenge Audi-NSU passa à la postérité, non pas parce qu'il s'arrêtait, mais parce que trois de ses ouailles allaient réussir un exploit peu banal : s'imposer dans trois finales d'écoles de pilotage ! Patrick Langlois décrochait le Volant Shell sur le circuit de Magny-Cours puis Marc Gicquel s'imposait dans le Volant Shell, sur le circuit Bugatti, avant que Dominique Morel décroche à son tour le Volant Motul sur le circuit de Nogaro à l'issue d'une finale où figurait un autre « NSU-iste » en la personne de Robert Calès.

La TT s'est éclipsée sur la pointe des pieds, cédant sa place à la pataude Audi 80. Une autre époque s'ouvrait, alors, moins glamour et pour ainsi dire très éphémère car, à nouveau, les enjeux économiques rapprochèrent bientôt Audi de VW pour former le groupe VAG. D'où émergera la Coupe Golf GTI dès 1977. Mais ça, c'est une autre histoire.


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 Übersetzung über meinen website "Station NSU"

 Übersetzung auf deutsch: Überschreitet die d'seite; Empfang und wählen " Die Geschichte von NSU "

 dann: " Audi Geschichte Challenge - NSU (NSU Ceida aus Frankreich) "

 Übersetzung durch Google in augenblicklich in 55 Sprachen!

 HIER

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Vertaling op mijn plaats " Station NSU"

 De vertaling in het nederlands: Overschrijdt de bladzijde d' ontvangst en kiest " Geschiedenis van de NSU "

 vervolgens: " Audi Geschiedenis Challenge NSU (NSU Ceida uit Frankrijk) "

 Vertaling, door Google, in kortstondig in 55 talen!

 HIER

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 Translation in english on my website " Station NSU "

 Spend the home page and go to " History of NSU "

 Then: " Audi History Challenge NSU (NSU Ceida from France)  "

 Translation, by Google, into instantaneous in 55 languages!

HERE


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